lundi 11 mai 2009

Conférence et dédicaces le 15 mai à Roisin-Autreppe!

A l'occasion de la sortie de leur livre consacré à l'ancienne ligne Dour-Roisin, les Amis de la Ligne 98a vous invitent...
- le vendredi 15 mai, à 20 h, dans l'ancien hangar à marchandises de la gare de Roisin, pour une expo-conférence illustrée de divers documents (entrée gratuite)
- le samedi 16 mai, à 18 h, au même endroit, pour le départ d'une marche commentée à la découverte des vestiges de la ligne.
Buvette et petite restauration seront assurées par l'Appui, Maison d'Accueil pour Handicapés Mentaux, que les Amis de la ligne 98a remercient pour leur précieuse collaboration.

· Adresse: rue de la Station, 22-24, à Roisin.


vendredi 27 mars 2009

Roisin-Autreppe: charnière vers la France

Roisin-Autreppe. Terminus belge! Avant d’entrer en gare, les convois franchissait le monumental pont de 15 mètres qui enjambe la route vers Autreppe et la Grande Honnelle. Nous sommes à 11.123,15 mètres du point de départ de la ligne à Dour. La station de Roisin-Autreppe a présenté divers visages au fil du temps. La gare, dans sa forme finale, était constituée du vaste bâtiment principal construit selon le plan type de l’Etat de 1873, d’un hangar et d’une cour à marchandises équipée d’une rampe de chargement. Le bâtiment des voyageurs était équipé d’une très belle marquise en fer forgé. La gare était équipée de deux quais: celui de la voie 1 vers la France et celui de la voie 2 vers la Belgique. Ce quai « belge » était lui aussi jadis protégé par une marquise annexée à un bâtiment douanier disparu depuis les années 1920. Nous sommes à quelques centaines de mètres de la France... qui a toujours été tiède à propos de cet axe transfrontalier. En 1914, à la veille du conflit, les Français avaient, par prudence, stoppé le trafic international direct. En 1939, les rails frontaliers avaient été enlevés côté France.

Angre, fenêtre sur bois

Bienvenue à la gare d’Angre! Pour atteindre cette gare, la ligne de chemin de fer a nécessité la construction de nombreux ouvrages d’art, dont ce singulier pont sur pont au km 6,135 permettant, en-dessous, le passage du ruisseau Saint-Pierre prenant sa source à Onnezies, au milieu celui des piétons et, à l’étage supérieur, celui des convois. La halte angroise a reçu une infrastructure provisoire à l’arrivée du chemin de fer en 1872. La gare proprement dite n’a été construite que vers 1890: un bâtiment principal avec une salle d’attente, le bureau du chef et ses appartements à l’étage, un jardin de 8 ares, un puits, des toilettes, une cour et un hangar aux marchandises avec deux voies de garage, un pont à peser les wagons et les chariots, et une rampe de chargement. Outre les quelques convois quotidiens de voyageurs, Angre gérait un important va-et-vient de marchandises, malgré l’absence de raccordements privés: pulpes de betteraves, charbon, matières premières pour les fabriques de chicorée, sucre, « denrées coloniales », balles de houblon et wagons de bières venant de Louvain pour l’embouteillage dans les brasseries locales…

Audregnies, la porte du Haut-Pays

La halte d’Audregnies ponctue l’entrée dans la verdure du Haut-Pays via la ligne 98A entre Dour et Roisin-Autreppe. La petite gare est née en 1882 avec l’arrivée du chemin de fer dans la zone. Les infrastructures de la gare d’Audregnies, située sur la droite de la Chaussée en se dirigeant vers Montignies-sur-Roc, étaient assez imposantes: toilettes, bureau des recettes et jardin de 11 ares doublé d’un autre de plus de 1,25 ares… la fierté du chef de gare! La station était pourvue d’une rampe de chargement, d’une vaste cour pavée pour le transit des marchandises, de quelques loges techniques pour les ouvriers de la voie. Le bâtiment principal, construit selon un plan très « fonctionnel » et sans recherche stylistique imposé par l’Etat depuis 1873, était doté d’un étage occupé par le chef de gare et sa famille.

Le point d’arrêt de la Cambuse

Le point d’arrêt de La Cambuse est juste derrière l’ancien couvent d’Audregnies aujourd’hui développé en maison de repos. Un quai, disparu aujourd’hui, un wagon en bois fermé, un tombereau équipé d’une toiture, situé sur la droite en direction de Roisin, servait d’abri aux voyageurs. Juste après le point d’arrêt se situait le PN 45, non gardé. La maisonnette toute proche était celle d’un ancien piquer de la voie. Elle était occupée par la veuve d’un cheminot, Mme Cauvin, à la fin des années 50. Si toute trace du point d’arrêt a disparu, la petite maison est toujours là… "Ma Cambuse".

Wihéries: la ligne industrielle et la ligne de l'Etat

L’arrivée du chemin de fer dans le Haut-pays date du 1er mai 1882, jour de l’inauguration de la ligne entre Dour et Audregnies. Wihéries est le premier arrêt après la station « mère » de Dour. La station est implantée à cheval sur les villages d’Elouges et Wihéries, un choix politique et… géograhique. Politique car l’implantation de la gare « satisfait » les citoyens des deux villages. Géographique parce que le profil accidenté vers le Haut-Pays impose la ligne la plus droite possible. Initialement équipée d’un bâtiment provisoire en bois, Wihéries va se développer en halte et recevoir les honneurs d’un vrai bâtiment principal des voyageurs du type 1893 de l’Etat. Ici se croisaient la ligne industrielle de l'Ouest de Mons qui plongeant vers le charbonnage de Ferrand, et la ligne 98de l'Etat 98A qui filait vers le Haut-Pays... Notre photo de la Rue de la Fontaine à Elouges montre les ponts des deux lignes entre, vers la droite, en gare de Wihéries.

De Dour vers Bavay et Valenciennes

Le village de Dour est relié à la France par Quiévrain via la gare d’Elouges par une ligne de chemin de fer inaugurée en 1873. Un deuxième débouché vers la France, par Roisin en désenclavant le Haut-Pays, verra le jour le 1er mai 1882, pour le tronçon « Dour-Audregnies », et le 12 juin de la même année, pour la section Audregnies-Roisin-Autreppe. D’un côté donc, les Dourois peuvent gagner Valenciennes par correspondance avec la ligne internationale. De l’autre, ils peuvent aller à Cambrai via Bavay. Mais ce n’est pas le trafic des voyageurs qui aurait assuré la rentabilité de ces lignes. Car, dans les deux cas, il est évident que la raison d’être du rail est essentiellement industrielle.Le seul vestige restant à la gare de Dour aujourd'hui est l'ancien hangar aux marchandises (photo)...